Depuis l’apparition de la vape il y a plusieurs années, les études scientifiques se sont multipliées pour évaluer ses effets potentiels sur la santé. En effet, cette méthode alternative de consommation de nicotine a connu une augmentation en popularité. Il est alors important de comprendre ses effets sur la santé. Dans cet article, nous allons faire une rétrospective des différentes études publiées sur la vape sur les cinq dernières années. Focus.
En 2017 – estimer le nombre de morts évitables aux USA si la vape était plus plébiscité
L’année 2017, des recherches ont été menées pour mesurer les taux d’aldéhyde dans les vapeurs de cigarettes électroniques. Elles ont également permis d’estimer le nombre de décès évitables aux États-Unis si l’on remplaçait les cigarettes classiques par des e-cigarettes.
Les résultats ont révélé que les niveaux d’aldéhyde émis par les nouveaux modèles d’e-cigarettes étaient jusqu’à 99 % moins élevés que ceux produits par la cigarette traditionnelle. De plus, il a été constaté que si les cigarettes classiques étaient remplacées par les e-cigarettes pendant une période de dix ans, cela pourrait réduire de 6,6 millions le nombre de décès prématurés.
Une autre étude a examiné la quantité de particules émises par les cigarettes électroniques, dans le but de mesurer le risque de cancer du poumon pour les utilisateurs actifs et passifs. Les résultats ont montré que le risque de cancer pour les utilisateurs de cigarettes électroniques est environ 57 000 fois moins élevé que celui des fumeurs de tabac.
En 2018 – la vape est 95% moins dangereuse que le tabac
Au cours de l’année 2018, Public Health England (PHE) a mené une nouvelle analyse des données sur les cigarettes électroniques. Les conclusions renforcent l’idée selon laquelle la vape est beaucoup moins dangereuse que le tabagisme, avec un risque estimé à seulement 5 %.
Toutefois, malgré ces résultats, la plupart des fumeurs ont une opinion erronée sur la nocivité de la vape. Ces derniers pensent à tort qu’elle est aussi nocive que le tabagisme, ou parfois, ils ne sont pas informés sur le sujet.
En 2019 – l’efficacité de la cigarette électronique dans le sevrage nicotinique
Une étude randomisée de 2019 a évalué la capacité des cigarettes électroniques à aider à abandonner la cigarette après dix années de recherche sur ces dernières. Elle a montré que les e-cigarettes sont plus efficaces que les autres méthodes de remplacement de la nicotine pour aider les gens à arrêter de fumer. Cela est vérifié seulement si elles sont utilisées avec un soutien comportemental.
Les effets sur la santé vasculaire de la transition vers les e-cigarettes ont également été examinés. Une amélioration marquée de la santé vasculaire a été constatée chez les fumeurs. Cela s’est plus observé, en particulier les femmes, dans les semaines qui ont suivi le passage aux cigarettes électroniques.
En 2020 – pas d’effet passerelle entre vape et tabagisme
Des études sur les cigarettes électroniques en 2020 apportent une perspective intéressante sur les effets potentiels de leur utilisation sur la santé. Les résultats n’ont révélé aucune preuve que l’utilisation d’e-cigarettes chez les jeunes fumeurs en France accélère la consommation de tabac quotidienne.
De plus, passer au vapotage a entraîné une amélioration notable de la gestion de l’asthme et de la qualité de vie, sans aggraver les symptômes d’asthme. Une étude observationnelle prospective sur le poids des nourrissons nés de parents utilisant des cigarettes électroniques a aussi été menée. Les résultats ont montré que leur poids est similaire à celui des non-fumeurs et supérieur à celui des fumeurs de tabac. Cela peut rassurer les mères utilisant les cigarettes électroniques.
En 2021 – les risques cardiovasculaire et les cancers évité en basculant de la clope à la e-cigarette
De plus en plus de recherches en 2021 montrent que les e-cigarettes peuvent être un moyen efficace pour les fumeurs de se sevrer du tabac. Cela s’applique même à ceux qui ont déjà échoué à utiliser d’autres méthodes de substitution de la nicotine.
Une étude contrôlée a révélé que les e-cigarettes peuvent aider les fumeurs à arrêter de fumer, surtout pour ceux qui ont du mal à abandonner le tabac. Les données scientifiques actuelles indiquent également que le vapotage est moins nocif que le tabagisme.
En outre, le remplacement de la cigarette de tabac par une version électronique peut réduire la réponse inflammatoire. Cela peut réduire les risques pour la santé cardiovasculaire, qui sont souvent associés à l’inflammation.
Les cellules immunitaires des fumeurs ont tendance à produire une quantité accrue de protéines inflammatoires, ce qui peut entraîner une athérosclérose. Cependant, cette signature inflammatoire n’est pas présente chez les vapoteurs, ce qui suggère que la cigarette électronique peut apporter des avantages concrets pour la santé des fumeurs.
Il est important de se rappeler que pour bénéficier de ces avantages, il est impératif de remplacer complètement la cigarette de tabac par une version électronique. Une étude montre clairement que la réduction de l’inflammation ne se produit pas chez les fumeurs qui continuent à fumer en même temps.
Malgré le nombre d’études existantes (ici, on a focalisé sur quelques études uniquement mais il y en a bien d’autres qui sortent), le nombre de vapoteurs n’a pas augmenté autant qu’il aurait du quand on connait les dommages causés par le tabagisme. Le site vapoteuse parle de 3 millions de vapoteurs recensés en 2017 alors que le nombre de fumeur est estimé à 15 millions en France. Pour comprendre pourquoi la vape n’a pas remplacé le tabac encore, il faut se tourner vers l’OMS qui continue de distiller des informations restreintes et qui cause des biais de compréhension. Si l’OMS était sérieuse, son discours serait évidemment clair et pro vape. Le poids du lobby du tabac, la taxation du tabac par les gouvernements impactent négativement le partage d’informations clairs sur la réalité du vapotage, véritablement mieux que le tabagisme en tout points.